L’Opep+ vient de décider une forte baisse de sa production de pétrole dès le 1er novembre prochain. Une très mauvaise nouvelle pour les prix du carburant, surtout au moment où la remise gouvernementale doit se réduire.
Chaque jour, environ 100 millions de barils de pétrole sont extraits du sol dans le monde. OPEP, dont l’Algérie, l’Angola, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Équateur, l’Iran, l’Irak, le Koweït, la Libye, le Nigeria, le Qatar et le Venezuela mais aussi la Russie, le Mexique, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, le Bahreïn, le Brunei, la Malaisie, Oman, le Soudan et le Sud Soudan, produisant environ 40 milliards de dollars au total quotidiennement sur la planète. Réunis à Vienne ce mercredi 5 octobre, ils viennent de décider de réduire sensiblement les quotas de production de pétrole. La baisse sera de deux millions de barils de pétrole par jour à partir du 1er novembre, soit la plus forte baisse décidée depuis le début de la pandémie de coronavirus, alors même que de nombreuses usines dans le monde ferment leurs portes en raison des mesures de confinement. Pris au milieu des inquiétudes des membres de l’OPEP selon lesquelles un ralentissement économique mondial pourrait faire chuter le prix du baril de pétrole, il devrait être en mesure de le maintenir à un niveau élevé une fois qu’il sera tombé en dessous de 100 dollars depuis une semaine.
Si la demande mondiale continue de croître dans les prochaines semaines, alors cette baisse de la production de pétrole par l’OPEP fera mécaniquement grimper fortement le prix du baril. Comment récupérer plus de 130 $ début mars ? Les membres de l’OPEP en rêvent probablement, même si cela pourrait pousser l’économie mondiale dans un peu plus de récession pendant cette crise énergétique. Et cela aura aussi forcément un impact catastrophique sur les prix des carburants, à l’heure où le gouvernement doit réduire le rabais en France avant de disparaître totalement après le 31 décembre 2022. Qu’est-ce qui obligera Notre chef à le ramener l’an prochain ? Rappelons que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a récemment déclaré que dans ce cas l’aide au carburant ne serait destinée qu’aux « travailleurs français ».