Les pièces de réemploi sont toujours assez peu utilisées dans la réparation automobile. Malgré tout, elles ont connu une belle progression en 2023. La pièce de réemploi aurait-elle trouvé son Salut ?
La pièce de réemploi (PRE) n’est pas nouvelle, mais peine toutefois à s’imposer dans les rapports d’expertise suite à un sinistre. Les derniers indicateurs fournis par le SRA (Sécurité et Réparation Automobile) laissent penser que la lumière au bout du tunnel approche.
En effet, les rapports d’expertise avec au moins une PRE ont augmenté de 38 % entre 2022 et 2023. Si les années 2021 et 2022 ont stagné, jamais une telle progression n’a été constatée. Par rapport à 2017, la hausse atteint même 102 % en passant de 7,7 à 15,6 % de rapport d’expertise contenant au moins une pièce de réemploi, ou issue de l’économie circulaire. Utiliser ce type de pièces permet de réaliser des économies loin d’être négligeables.
Dans le total des pièces remplacées lors d’un sinistre, les PRE ont augmenté de 81,5 % entre 2017 et 2023. Ce sont les véhicules de cinq ans ou plus qui tirent le marché vers le haut.
Les pièces réutilisées sont regroupées par famille, au nombre de neuf. Elles représentent 75 % des PRE identifiées dans les rapports d’expertise alors qu’elles ne constituent que 36,7 % du total des pièces à remplacer.
À elles seules, les portes arrière présentent le taux de PRE le plus élevé avec 24,5 %. Sans trop de surprise, les pièces situées à l’avant (optique, capot et bouclier) sont beaucoup moins remplacées par des éléments de réemploi.
La carte de France ci-dessous est à titre indicative puisque le SRA précise que la comparaison avec les cartes précédentes ne permet pas d’identifier entre les départements de lien de causalité général entre le taux de PRE, l’âge moyen des véhicules sinistrés, la part du volume, et de mesurer l’impact sur le coût des réparations.