D’après une étude de Mondial Assistance, 80 % des Français ne font pas entretenir leur voiture de manière préventive et attendent qu’une panne survienne pour la faire réparer.
Il vaut mieux prévenir que guérir. En matière de santé automobile, nos concitoyens, font fi du célèbre adage. Alors que l’âge moyen du parc automobile national ne cesse d’augmenter (12 ans) les automobilistes préfèrent attendre la panne plutôt que l’anticiper, voire l’éviter. Selon les résultats d’une étude de Mondial Assistance quatre automobilistes sur cinq « ne font pas entretenir leur véhicule de manière préventive et attendent qu’un problème survienne avant de le faire réparer. » Un tiers des personnes interrogées attendent que le voyant d’alerte s’allume pour prendre rendez-vous chez un garagiste. Et seulement 15 % d’entre eux effectuent un entretien lorsqu’ils remarquent de la fumée ou sentent une odeur suspecte. Résultat, les incidents véhicules se multiplient. Mondial Assistance reçoit une demande d’assistance toutes les 9 secondes en moyenne de la part d’un conducteur tombé en panne. Ces résultats sont d’autant plus surprenants que les Français se disent fortement dépendants de leur voiture pour répondre à leurs besoins du quotidien. 79 % l’utilisent pour faire les courses ou se rendre à des rendez-vous médicaux, 75 % pour se rendre au travail et 80 % pour les besoins de socialisation comme rendre visite à des proches et des amis.
Le coût trop élevé des réparations
Pour un quart des propriétaires de voitures, le coût de réparation est le principal frein à la prévention. Les tarifs des prestations les dissuadent de prendre rendez-vous chez un garagiste. Il est vrai qu’entre 2022 et 2023, la hausse des coûts liés à la réparation des services automobiles était de l’ordre de 7 %. Pour éviter des factures trop importantes, 7 % des automobilistes (12 % chez les moins de 35 ans) font eux-mêmes l’entretien. L’électrification du parc permettrait de limiter le nombre de passages par le garage. Selon une récente enquête, la voiture électrique nécessite moins d’entretien (de l’ordre de 12 %) qu’un véhicule thermique. En attendant, moins de 2 % du parc auto français est 100 % électrique. Au final, qu’importe la motorisation, anticiper les potentielles défaillances d’un véhicule reste le meilleur moyen de minimiser les frais de réparation, d’éviter la panne et d’être en conformité avec son assureur.
Les risques encourus
Philippe Lamier, Directeur des Opérations en charge des activités Automobiles chez Mondial Assistance rappelle les nombreux risques assurantiels liés au manque d’entretien : « En cas d’accident, ou de panne, l’assureur peut assimiler cette situation à une négligence plus ou moins grave en fonction notamment, des conséquences du sinistre. Le constat du défaut d’entretien peut entraîner une exclusion de garantie tant en termes d’Assurance que d’Assistance, donc une limitation voire un refus d’indemnisation. »
Sans parler que l’entretien régulier du véhicule permet de prolonger sa durée de vie, de réduire le nombre de réparations, de minimiser le risque d’accident et de maintenir la sécurité de sa voiture.