Nommé à la tête du groupe Volkswagen après le renvoi de Herbert Diess critiqué pour sa stratégie, Oliver Blume ne compte pas freiner sur l’électrique. C’est même tout l’inverse.
C’était la grande surprise de l’été pour le groupe Volkswagen. Patron du géant allemand de l’industrie automobile depuis 2018, Herbert Diess a été prié de partir pour laisser la place à Oliver Blume, PDG de Porsche. Il s’est dit qu’au conseil d’administration de Volkswagen, les décisions radicales prises par Herbert Diess concernant l’investissement dans l’électricité n’appartenaient pas à ses membres les plus conservateurs. Certains des problèmes rencontrés lors du lancement de la Golf 8 et en particulier de l’ID.3, ainsi que des soucis concernant les ordinateurs de bord de nombreux modèles du groupe, ont probablement également joué un rôle.
Une chose est sûre, le départ d’Herbert Diess et la montée en puissance du patron de Porsche ne signifient nullement que Volkswagen va ralentir dans le domaine électrique. Même bien au contraire, selon les premières déclarations d’Oliver Blume depuis qu’il a rejoint le poste le plus important du groupe : « Je suis un passionné d’électromécanique et j’envisage de continuer dans cette voie. Nous maintiendrons le rythme actuel et, dans la mesure du possible, accélérerons le développement des voitures électriques. »
Selon Oliver Blume, en effet, l’intérêt des clients pour les voitures électriques a beaucoup augmenté et c’est donc le bon moment pour accélérer la transition vers cette technologie. Il vient de présenter un plan en 10 points pour augmenter les ventes de voitures électriques sur tous les grands marchés mondiaux, tout en réduisant les coûts. Même chez Porsche, une marque qu’il dirige toujours, on s’attend à vendre environ 80 voitures électriques d’ici 2030. Si certains affirment que le changement de direction de Volkswagen pourrait remettre en cause la stratégie d’électrification de l’entreprise, ils se sont trompés.