Autoroute en flux libre, comment ça marche ?

Autoroute en flux libre, comment ça marche ?

L’autoroute sans barrière de péage sera d’ici quelques années une réalité pour tous les automobilistes Français. Voici un petit focus sur le fonctionnement de ce système et ses modalités.

Les barrières de péage telles que nous les connaissons seront progressivement remplacées par des barrières de péage qui s’étendent sur toute la route et scannent votre voiture. Ce système éliminera une partie des embouteillages sur les routes très fréquentées. Selon les concessionnaires autoroutiers, c’est aussi un atout environnemental puisqu’il supprime une partie des phases de freinage et d’accélération énergivores. Le premier axe futur ouvert en 2019 sur l’A4 à BoullayMoselle, suivi cet été d’un tronçon de l’A79 dans l’Allier mais le premier axe complet en France à être converti en free-flow sera l’A13/A14 qui relie Paris à Caen , offrant ainsi 210 km sans aucune barrière.

La technologie free-flow permet à l’utilisateur d’utiliser toute l’autoroute sans barrières physiques, grâce aux barrières qui permettent la détection et l’identification des véhicules sans réduire leur vitesse. Concrètement, ces « portillons » intelligents équipés de capteurs identifient le type de véhicule (véhicule léger, poids lourd, etc.) et son immatriculation, quelles que soient les conditions de circulation et météorologiques. Ces portillons détectent les badges de télépéage et si le véhicule n’en possède pas, ils prendront une photo de la plaque d’immatriculation

L’opérateur routier à l’origine du projet met l’accent sur la simplicité, l’économie de temps et de trafic. Pour ceux qui s’inscrivent au télépéage, c’est certain. L’antenne portique détectera automatiquement le badge à 130 km/h et la transaction sera rendue transparente telle quelle.

En revanche, pour ceux qui ne se sont pas immatriculés, il est peu probable qu’un gain aussi simple et gain de temps soit évident puisqu’il vous faudra enregistrer votre plaque d’immatriculation sur le site internet ou l’appli de l’autoroute pour y remédier. . Ceux qui le souhaitent pourront payer leur course après leur trajet, soit sur le site internet, soit par téléphone dans les 72 heures suivant le passage, compte tenu du numéro d’immatriculation. Pour les usagers qui souhaitent régler en espèces, des bornes de paiement seront implantées dans la zone de service. Dans tous les cas, des plaques d’immatriculation seront nécessaires pour ajuster les sections de route. Les utilisateurs identifiés avec une carte grise non payante recevront une lettre de demande de paiement des frais en tant qu’avis d’infraction pour excès de vitesse.

L’autoroute de Normandie (A13A14) sera le premier axe complet de France à être converti en circulation libre, soit plus de 210 km d’autoroute sans barrières physiques. Selon Sanef, ce système de péage ouvert permettra de gagner du temps, d’économiser du carburant et de réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère.

Les premières passerelles seront opérationnelles en juin 2024, l’exploitation complète du réseau sera prête d’ici fin 2024. Mais les travaux après cela se poursuivront jusqu’à fin 2027, notamment la démolition de toutes les barrières. 120 millions d’euros seront nécessaires pour mettre en place ces portes. Sur le plan financier, Sanef prévoit d’augmenter les tarifs de péage de 0,22 % par an pendant trois ans à compter du 1er février 2022.

La première gare de péage 100% gratuite de France a été inaugurée en mars 2019 au péage de BoulayMoselle sur l’A4. Elle s’est dotée d’un véritable laboratoire expérimental. À tel point que des centaines d’utilisateurs se sont plaints du problème. « Problème de badge, la gare est juste derrière la gare de péage mais n’indique aucun montant à payer, la lettre de rappel n’est jamais reçue, beaucoup pointent un pépin dans celui présenté c’est « l’argent du futur ». Une pétition, mise en ligne juste avant Noël, répertorie plus de 500 signataires », rapportait l’hiver dernier le journal Les Républicains Lorrain. La députée de Moselle, Hélène Zannier, utilisatrice du service de péage sans barrières, explique qu’elle a aussi du mal à payer ses passages aux bornes de paiement et donc à recevoir des notifications sur l’augmentation des paiements.