La statistique a de quoi faire sérieusement réfléchir. En France, 30 % des accidents mortels sur la route sont causés par des défauts de voiries. Un mauvais état qui se généralise et coûte de plus en plus cher aux contribuables.
Ils sont partout et leur nombre ne cesse d’augmenter, tuant chaque année des milliers de Français et dépensant « de l’argent fou ». « Ils » sont des défauts de la route.
Les routes françaises sont de plus en plus dégradées. Si le fait de quitter son domicile en général suffit à le concrétiser, ce constat a été officiellement confirmé par la Cour des comptes qui, il y a quelques mois à peine, dans un rapport cinglant de 136 pages, j’ai signalé le problème.
Un mauvais état général déjà souligné par le Forum économique mondial classant la France à la 18e place pour la qualité des infrastructures en 2019. Ornières, déchirures, nids de poule, mauvaises tentatives de réparation, les routes françaises (et routes) font chaque année de nombreux morts par manque d’entretien. Comptons que selon le rapport officiel de l’ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière), 3 219 personnes mourront sur les routes françaises en 2021, dont 30% seront dues à des problèmes routiers… 4 000 L’Association du Million d’Automobilistes estime que : 47 accidents de la circulation sont liés à la qualité ou à l’entretien des infrastructures routières. Nids-de-poule, chaussées glissantes ou déformées, panneaux absents ou manquants sont autant de signes de détérioration d’un réseau routier, et les conséquences peuvent être dramatiques. »
Les autorités nationales ou locales (états, départements, communes, etc.) responsables de cette négligence dans l’entretien des routes françaises et les propriétaires des différents réseaux routiers sont souvent chargés d’indemniser les personnes lésées soit directement, soit par l’intermédiaire de compagnies d’assurance. De quelques centaines d’euros à plusieurs milliers d’euros pour les dommages matériels, les indemnisations peuvent atteindre des millions d’euros par an. C’est le cas à Paris, où une facture d’indemnisation des accidentés a atteint 2 millions d’euros en 2022, tandis que le budget d’entretien des voies a doublé en quatre ans.