Quelques 660 000 trajets et une nouvelle percée pour le covoiturage en France ? En novembre, ce mode de déplacement aurait en effet continué sa progression, selon l’Observatoire national du covoiturage du quotidien. L’Ile-de-France, la Normandie et les Pays de la Loire se classeraient en tête des régions où cette forme de mobilité suscite le plus l’adhésion.
Alors que le gouvernement devrait présenter dans quelques jours un plan visant à encourager plus massivement le covoiturage, « l’Observatoire national du covoiturage du quotidien » révèle que 660 000 trajets ont été recensés dans l’hexagone au cours du mois de novembre. C’est un nouveau record pour cette forme de mobilité, avec une augmentation de 6 % par rapport au mois d’octobre, rapporte la plateforme fondée en 2021 par le Ministère de la Transition Ecologique. Depuis le début de l’année, ce sont plus de 4,6 millions de trajets qui auraient été opérés à travers toute la France.
Considéré comme une source de référence par les professionnels du secteur, l’Observatoire fait état de ces chiffres sur la base des données qu’il collecte chaque mois auprès de 21 opérateurs spécialisés dans le covoiturage domicile-travail, tels que Karos, Klaxit ou BlaBlaCar Daily, pour ne citer qu’eux. Une remontée du terrain qui permet de suivre l’évolution de la pratique et d’établir des classements par territoires.
A ce propos, il apparaît que certaines régions se distinguent davantage que d’autres en matière de covoiturage courte distance (moins de 80 km). L’Ile-de-France, presque sans surprise, se classe en tête avec 225 000 covoiturages interrégionaux réalisés le mois dernier. Elle est suivie de la Normandie, plus surprenant sans doute, avec 91 000 trajets recensés, puis par les Pays de la Loire, où l’on totalise un peu plus de 81 000 trajets.
Sur une infographie représentant la carte de France, conçue par Karos à partir des statistiques de l’Observatoire, on distingue en un coup d’œil ces trois territoires à la pointe. On distingue aussi la région Occitanie, 4e avec 52 600 covoiturages, puis l’Auvergne-Rhône-Alpes, 5e avec 50 700 trajets sur le mois de novembre. A l’opposé, on remarque que le covoiturage semble moins répandu en région Centre Val de Loire ainsi qu’en Bourgogne Franche-Comté (4051 trajets).
Parallèlement, en analysant les déplacements au sein de chacun des ces territoires, l’Observatoire indique que c’est en Seine-Maritime (85 000 trajets) que l’adhésion pour le covoiturage a été la plus forte au cours de ce nouveau mois record. Ce qui signifie au passage que l’immense majorité des covoiturages normands s’est effectué dans ce département. A l’échelle nationale, le « 76 » devance quatre départements franciliens, avec dans l’ordre : l’Essonne (72 046 trajets), les Yvelines (47 448), la Seine-et-Marne (45 119) et les Hauts-de-Seine (42 493).
Si, certes, le covoiturage est en croissance en France, en raison notamment de la hausse des prix à la pompe, il faut rappeler qu’il ne représente encore qu’une part infime des déplacements domicile-travail quotidiens : 3 % environ, d’après une publication du Ministère de la Transition Ecologique datée de juillet dernier. L’objectif du gouvernement, d’ici 2024, c’est de parvenir à 3 millions de trajets quotidiens en covoiturage… Trop ambitieux ?