Le total bilan du groupe a baissé de 4,5% par rapport à 2020, tiré vers le bas par les pénuries de semi-conducteurs. Peut-on faire pire que 2020 ? Chez Renault, oui. Au total, le groupe a livré 2 696 401 véhicules l’an dernier, en baisse de 4,5 % par rapport à 2020. Alors que le marché est encore perturbé par les restrictions sanitaires en 2021, le groupe a d’abord été plombé par des pénuries de semi-conducteurs. Luca de Meo, directeur général de Lausanne, estime un déficit de production de 500’000 unités en 2021 ! Autre élément proposé : un changement de stratégie commerciale. Pour Luca de Meo, la rentabilité, et non les ventes, est la priorité en ce moment. Il souhaite donc stimuler la croissance des ventes sur les canaux qui rapportent le plus, en commençant par les canaux individuels bien sûr. Ainsi, la part des ventes aux particuliers est passée de 50 % à 56 % sur les cinq principaux marchés du groupe.
De ce fait, Losange ne cherche plus à vendre à bas prix dans d’autres circuits. Cela se reflète dans les chiffres par marque. L’ensemble du groupe recule de 4,5 %, tandis que la marque Renault recule de 5,3 %. Encore une fois, c’est le secteur utilitaire qui l’a épargné, car du côté des voitures particulières, il a baissé de 10,5 %. Outre les changements de stratégie commerciale, Renault fait également face au vieillissement de sa large gamme de modèles, de la Mégane à l’Espace. Mais la marque commence à reconquérir, à l’image du lancement réussi d’Arkana, qui a commandé 60 000 exemplaires en Europe en 2021. Autre satisfaction, le succès des hybrides, qui représentent 30 % des ventes individuelles. Arkana est même à 56 %. Autre plus que confirme Renault : une bonne internationalisation. Le Français a relancé le petit SUV Kiger en Inde (29 000 ventes) et le Duster 2 au Brésil (41 000 ventes).